samedi 13 avril 2013

Episode 17 ou comment les français ont simplifié les énigmes

 ATTENTION !
Les extraits de la version japonaise de cet article ne sont pas tirés de la version originale diffusée en 1982 au Japon. Ils proviennent de la version japonaise de 1998 dont la bande son a été réenregistrée.
En ce qui concerne les extraits de cet article, il n'y a pas de différence notable entre les deux versions.



Dans un article précédent, j'ai cité des noms de villes qui ont vu leurs traductions changées suivant les épisodes (le village de Puna/Buna/Puma et la cité de Tsaila/Shella au lieu de Sierra).
Cette semaine, nous allons voir comment l'indice qui permet d'ouvrir la cité de Sierra a subi le même sort.


Dans l'épisode 12, Kuraka, le chef du Vieux Pic (Kraka dans la version française), donne l'indice à Esteban. Ce dernier s'en rappelle dans l'épisode 17.
Pour savoir ce que nous avons perdu dans l'adaptation, je vous propose de regarder ce montage :



Dans la version originale japonaise de l'épisode 12, l'indice est le suivant :
"Quand les deux emblèmes du soleil quitteront la déesse de la lune et embrasseront la poitrine de la déesse de la terre, Pachamama, la porte de la cité d'or de Sierra s'ouvrira."
Note : J'ai traduit par "embrasser" pour retranscrire le côté imagé de la version japonaise. Une traduction littérale ne donnerait rien.
Quoiqu'il en soit, dans l'épisode 17 de la version originale, Esteban récite l'indice presque mot pour mot (il omet juste de préciser le nom de la cité).

Dans la version française de l'épisode 12, il y a une première erreur sur le nom de la cité : Tsaila au lieu de Sierra.
Les français en ont commis une deuxième en remplaçant "embrasseront la poitrine" par "seront dans les bras". C'est peut-être le mot "poitrine" qui les a dérangé. Ca va leur poser un problème par la suite, car les scénaristes japonais n'ont pas choisi ce mot par hasard.
En effet, dans l'épisode 17, les personnages se trouvent devant une statue de Pachamama dont la poitrine est le système d'ouverture de la cité.
Donc, dans la version française de l'épisode 17, les français ont été obligé de changer l'indice pour utiliser le mot "poitrine".
On peut noter que pour la suite de l'indice, ils ont opté pour le très direct "sont placés sur la poitrine" au lieu d'utiliser une image comme en japonais.

Ainsi, l'indice a été changé d'un épisode à l'autre, comme si les français découvraient le scénario au fur et à mesure. Cela fait perdre de la cohérence à la version française, mais ce n'est pas tout...



Après qu'Esteban ait récité l'indice, on note de nouvelles différences entre l'adaptation et l'original. Je vous laisse les découvrir dans ce montage :



Dans la version originale japonaise, il suffit que Mendoza répète l'indice une dernière fois en regardant la statue de Pachamama pour que tout le monde est compris, les enfants de la série et les téléspectateurs.

Dans la version française, le niveau intellectuel est revu à la baisse.
Je vous rappelle que l'indice dit clairement qu'il faut placer les médaillons sur la poitrine de Pachamama.
Au lieu de regarder la statue de la déesse, Mendoza cherche vraisemblablement la poitrine sur la paroi de la montagne. Après quelques secondes d'observation et de réflexion, il a un éclair de génie : "Je crois que j'ai compris : Posez vos deux médaillons sur la poitrine de la déesse.". 
Vous noterez que Mendoza assure ses arrières avec un très prudent "Je crois que j'ai compris".



Une des qualités de la série est le mystère qu'elle dégage. On aime découvrir, au fil de l'histoire, de nouveaux indices avec les personnages, et les comprendre avec eux. La version française a affaiblit cet aspect avec une traduction fluctuante et qui simplifie parfois à l'extrême.

6 commentaires:

  1. Je ne suis pas d'accord pour dire que la série Française affaiblit l'aspect. Et ce n'est pas non-plus une traduction puisque la série est majoritairement Française les scénaristes sont Jean Chalopin et Bernard Deyriès et ce qui explique aussi que c'est la Cité D'Or de Tsaïla.

    RépondreSupprimer
  2. C'est une création française et non japonaise comme tu as l'aire de le sous entendre. Donc en aucun cas c'est une adaptation. La seule adaptation que le puisse parler c'est du livre de Scott O'Dell The King's Fifth

    RépondreSupprimer
  3. @Danny Zuko, que ce que tu es crédule ! On voit bien que tout a été traduit et parfois très mal. Va faire un tour sur wikipedia tu verras qu'il y a beaucoup plus de japonais qui ont travaillé sur la série que de français.

    Pour rappelle :
    Création :

    Jean Chalopin
    Mitsuru Kaneko
    Mitsuru Majima
    Sôji Yoshikawa

    Scénario : Mitsuru Kaneko, Mitsuru Majima et Sôji Yoshikawa (Japon) ; Jean Chalopin et Bernard Deyriès (France)

    Majoritairement français les scénaristes ? Tu sais que 3 est plus grand qur 2 non ?

    C'est une création franco-japonaise, mais les français ont juste demandés quelque changements de scénario et de personnages et ont changés les musiques.
    Pas grand chose en somme...

    Maintenant, ce blog montre que la série a bien été traduite du japonais au français d'où les approximations et les incohérences ! Après la musique française reste sublime et les comédiens de doublage très convaincant c'est déjà ça !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il faudrait arrêter que les français s'attribuent tout le mérite, tu prouves bien que ceux qui sont peu renseigné croient que cette série est seulement française...

      Supprimer
  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer